Diplôme Art 2018 : Zoé Cosson

Avant-première installation vidéo Structure en métal à dimensions variables, vidéoprojecteurs, moniteurs.

Portée par des réflexions qui interrogent la relation entre éthique et esthétique, le travail de Zoé Cosson s’intéresse de près aux dispositifs de contrôle, de circulation et de visionnage qui pullulent et saturent l’espace urbain dans ce qu’elle appelle « la ville misanthrope ». Ces dispositifs, qui sont avant tout disposition, induisent aussi bien des comportements, que des manières de consommer les images.
Fascinée par la vacuité de ces lieux mais aussi par leur caractère insidieux, elle tente d’explorer cette forme d’inadéquation entre notre corps et son environnement matériel, de révéler le malaise que ces dispositifs suscitent par leur perfection douteuse, par leur planification mécanique, par leur artificialité.
Après une attention particulière accordée aux rond-points, aux plantes de hall d’immeuble ou encore aux aire de jeux, ces deux installations vidéo s’agrippent à des lieux aussi insignifiants qu’une salle d’attente ou aussi dérisoire qu’un salon de toilettage canin. En jouant avec leurs codes esthétiques, leurs structures génériques, Zoé Cosson s’intéresse au décalage entre le décor et la fonction, entre le modèle et la réalité. A travers une pratique hybride (image, écriture et installation vidéo) qui procède par collages, superpositions, recadrages, éclatement de l’image dans l’espace, elle propose une nouvelle lecture sensible de ces lieux standardisés, normés, cliniques, par le biais d’un dispositif de visionnage, sans doute plus important que les images elles-mêmes.