Diplôme Design & Culinaire 2018 : Pernelle Roux

Comment permettre à la matière d’être active ?

Matière active

Le projet s’intéresse autant à la possibilité d’évolution de la matière qu’à la façon dont cela impacte l’utilisation de l’objet.

A partir d’un questionnement sur la création avec le vivant, où l’aléatoire est imposé par la vie, où le vivant fait repartir de zéro chaque projet car il est en mutation constante, la recherche a trouvé sa place dans la mise en œuvre de la matière active : matière qui permet la création d’objets évoluant avec le temps.

Une première phase de recherche a conduit aux échanges gustatifs permis par la matière. Les objets proposés créent une relation contenant/contenu. Mis en œuvre avec des yaourts, ceux-ci s’imprègnent des arômes contenus dans le pot. Ainsi, un yaourt nature devient un yaourt à la menthe, au thym ou encore au basilic.

Une seconde recherche a mené à l’assemblage puis à la symbiose des matières. L’association de la cire d’abeille et de la faïence crée une matière réutilisable à l’infini. Grâce aux qualités de la matière, si l’objet casse, il est possible de le refondre pour le recréer. Le temps de mise en forme est court et permet une rapidité de production. Le travail à chaud de la matière permet une liberté de mise en forme, cela offre de nouveaux usages : pour des contenants éphémères, pour des utilisations destructibles ou simplement pour des effets de matières. La matière est alimentaire.

Enfin, le vivant trouve une place dans un travail en co-production avec la vie, ici les abeilles. Comment co-créer avec une ruche ? Comment amorcer un design du vivant par le vivant ? Des pots ont été proposés aux abeilles, le résultat est en attente.