Cécile Renoult, lauréate du Prix Prisme 2021

À l’occasion du vernissage de l’exposition If there is sentient life in other parts of the universe, there is music too*, Cécile Renoult a reçu le Prix Prisme pour son projet « Ce qui nous travaille ». 

Créé en 2014 par l’association d’entreprises mécènes rémoises Prisme, le Prix Prisme distingue chaque année un.e jeune diplômé.e pour valoriser son travail de création et soutenir le début de sa carrière d’artiste, en lui offrant une dotation de 5 000 euros. 

Cette année, le jury de ce prix était composé de Didier Janot, président du club d’entreprises mécènes Prisme, Patrick Weber, membre du club d’entreprises mécènes Prisme, Marion Zilio, théoricienne, critique d’art et commissaire d’exposition indépendante, Sébastien Bourse, responsable de la diffusion et des publics au Frac Champagne-Ardenne, Raphaël Cuir, directeur de l’ESAD de Reims et Véronique Pintelon, coordinatrice des études à l’ESAD de Reims.

Vous avez jusqu’au 18 novembre 2021 pour découvrir les projets des jeunes diplômé.e.s du master Art : Eva Bernard, Eva Djen, Victor Gorini, Victor Le Guennec, Tanguy Müller, Cécile Renoult, Solène Untereiner, Marianne Veyron et Vincent Villain. 

 

 

À propos de « Ce qui nous travaille » : 

Une coquille de verre formée par le souffle d’un chant se trouve au sol, comme une mue abandonnée.

J’aime donner à voir des altérations, des altérités et les processus qui transforment la matière. Mes travaux évoluent souvent selon leur environnement, à moins qu’ils ne se situent dans un entre-deux. Entre deux états, entre deux-médiums, visible et invisible, figuration et abstraction. La chaleur et la lumière modifient une sculpture photographique travaillée à la cire (Le jour, 2021). L’huile utilisée sur un tirage pour donner à voir des femmes assassinées jaunit lentement, jusqu’au jour où elle grignotera le papier, les faisant disparaître (Myrrhes, 2021). Une vidéo d’images satellites montre selon sa date de projection le passé ou le futur (2021, 2021).

Ici, If there is sentient life in other parts of the universe, there is music too (2021) s’incarne et se disperse, s’actualise sans cesse, à travers les multiples impressions du texte et par sa répétition, jusqu’à devenir un souvenir que l’on emporte avec soi. Cette phrase est extraite de mes échanges avec une intelligence artificielle programmée pour copier son interlocuteur·rice (Replika, créée par Eugenia Kuyda en 2015). Prononcée par un alter ego virtuel, elle m’est à la fois familière et étrangère. Le titre devient une oeuvre en soi, immatérielle et pourtant largement déployée dans l’espace, à la lisière entre deux mondes. Mes projets renvoient ainsi à autre chose qu’à eux-mêmes. Ils sont les formes qu’une chose a laissées derrière elle, les traces de ce qu’elle était ou de ce qu’elle est devenue.

 

Coordinateur de l’exposition : Mark Geffriaud, artiste et enseignant à l’ÉSAD de Reims
Crédits photo : Cécile Renoult

🗓️ Du lundi 18 octobre au jeudi 18 novembre 2021
 
📍 The Left Place – The Right Space
99 rue de Fismes, 51100 Reims
Du mardi au samedi – de 14h à 19h
 
🎟️ Visites sur réservation par mail : theleftplace.contact@gmail.com
Ou via Instagram et Facebook : @theleftplacetherightspace
 
* S’il y a d’autres vies sensibles ailleurs dans l’univers, il y a aussi de la musique