Le béton et le bourgeon 2010
Les propositions, scénarios, dessins, maquettes donnent à voir des interprétations personnelles, sensibles et subjectives, de la relation en perpétuel renouvellement de la ville au végétal.
Certains étudiants se sont attachés à la matière même de l’architecture. Estelle Mary, par exemple, prend l’intitulé du sujet au pied de la lettre et réalise une série d’expérimentations plastiques intégrant des plantes dans du béton. En renouvelant la relation du végétal au minéral, ses essais nous renvoient à des images de la nature et nous rappellent que le béton trouve son origine dans la roche calcaire. D’autres projets, comme celui de Sylvain Chassériaux, interrogent plutôt la ville dans sa globalité. Etablissant des analogies entre l’irrigation des tissus végétaux et des tissus urbains, il s’intéresse aux recherches actuelles sur la récupération et le traitement des eaux de pluie en ville. Ses dessins suggèrent finalement une architecture utopique inspirée de l’univers aquatique. Plus concret, Gaspard Tiné Beres conçoit un jardin vertical modulable et démontable. Impliqué dans la préservation de la biodiversté, il prête à son installation une vocation botanique et imagine de l’utiliser pour classer et répertorier les plantes poussant naturellement dans les villes.