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Écoféminisme(s)

Journées d’étude :

2020 : Écoféminisme(s) et art contemporain, le 29 janvier 2021

Au travers de conférences et d’ateliers, chercheures, artistes et commissaires d’expositions viendront délivrer leurs visions et réflexions autour de la question de l’écoféminisme(s), question qui connait un fort renouvellement aujourd’hui au travers de contextes multi-situés très complexes. Car l’écoféminisme(s) dans ses relations à l’art contemporain questionne en réalité bien plus que le champs de l’art et de la création. Il questionne une relation au monde beaucoup plus globale, imposant de penser des problématiques sociales et environnementales, locales et globales, situées et partagées.

En mobilisant la question de l’écoféminisme(s) au travers d’approches multiples, cette journée visera à faire prendre conscience aux étudiants du potentiel élargi de la question de l’écoféminisme(s) à interroger au-delà d’elle-même ainsi que de l’intérêt de s’en saisir pour faire progresser tant leur réflexion individuelle, leur position au monde, leurs postures, engagements et pratiques en tant qu’artiste ou designer. Cette journée les y aidera en les confrontant aux notions de militantisme, transmission, générations, pratiques artistiques, corps féminins, ceci en traversant des champs variés de la connaissance (histoire, littérature, philosophie, art contemporain, danse, monde muséal, …).

Avec la participation de Myriam Bahaffou, Tiphaine Calmettes, Julie Crenn, Camille Froidevaux-Metterie, Julie Gorecki, Madeleine Planeix-Crocker.

Lien vers la journée d’étude

 

Précédemment :
« Artist-Run Spaces » pose l’hypothèse d’une économie de production particulière, celle des collectifs artistiques, comme matrice d’une plateforme pédagogique et collaborative. Comment, par l’analyse des moyens dont il dispose comme des moyens qu’il met en œuvre, ce fonctionnement peut-il advenir modèle de production en art ? Comment et pourquoi ces modes  de production peuvent-il générer des formes collaboratives ? En quoi les formats d’expérience émis peuvent-ils se faire modèles de transmission ?
Autrement dit, comment l’observation d’une structure particulière – dont l’espace domestique se mélange à l’activité artistique, et dont l’identité se distingue d’une galerie ou d’une institution, peut-elle faire l’objet d’une recherche productrice, constructrice voire pédagogique ?
Intéressés par le caractère indépendant de ce type de structures auto-gérées qui existent à travers le monde, nous décidons d’en faire école. Dès lors, le faisceau des singularités socioculturelles, politiques et esthétiques propres aux Artist-Run Spaces se déploie. Leur programmation prospectiviste et internationale, leur économie collaborative, leur dimension fédératrice autour d’une énergie commune sont autant de champs d’explorations. Les questions de visibilité dans un réseau déjà constitué du milieu de l’art cèdent la place à des questions d’émergence, de résistance dans des contextes économiques et culturels parfois peu favorables à une production artistique. À ceci, s’ajoute notre volonté d’aller à la rencontre de plusieurs Artist-Run Spaces pour en saisir les spécificités.
Ce programme s’est construit avec des partenaires institutionnels principalement internationaux et a permis aux élèves en Master 1 de participer à des voyages exploratoires aux États-Unis (Chicago 2012), en Argentine (Buenos aires 2013), au Maroc (Marrakech-Rabat-Casablanca 2015). Avec le concours de l’Institut Français, programme Entr’Ecoles.

Parue en 2019 : la publication Artist-Run Spaces, around and about. 2012-2015-2017 retrace l’histoire de ce programme de recherche du master Art. Alternant documents, communications et conversations, cette édition s’articule au fur et à mesure des territoires arpentés, dans un nomadisme libre et inédit. Mais aussi, elle donne à voir en quoi et comment toute une nouvelle génération de jeunes artistes sensibilisés à ces pratiques d’organisation et de diffusion collective (Le Marquis, Firstlaid, Chevaline Corporation, Chers Amis) a su s’inspirer de ce modèle pour en faire un système fondateur dans l’art d’aujourd’hui. 
La direction de l’ouvrage a été réalisée par Rozenn Canevet (enseignante en histoire de l’art) et la conception du design graphique de l’ouvrage a fait l’objet d’un atelier supervisé par Brice Domingues (enseignant en design graphique) accompagné des étudiant·e·s Aymeric Drogon, Clarisse Espada, Inès Fontaine, Johan Héloïse, Cécile Lenrouilly, Louise Malclès, Cindy Paris, Manon Rouyer, Charlotte Tanguy.
Trois variations graphiques ont été réalisées. Seule une variation a été éditée et distribuée par Les Presses du réel et disponible sous ce lien.