Séminaire Subjectivités, corporéités et objets connectés, le 11 avril 2018 à Sciences-Po Reims
Séance du séminaire Subjectivités, corporéités et objets connectés. Regards croisés sur le design et les devenirs de l’interaction.
Le développement actuel des « objets connectés » et de l’« Internet of Everything » (de la brosse à dents connectée au compteur électrique dit « intelligent »), soulève la question de leurs influences sur le corps – que celui-là soit compris comme un ensemble d’attitudes sensorimotrices, comme le sentiment intime d’être soi, ou comme le siège même de la subjectivité. En effet, loin d’être de simples « prolongements » du corps ou des « interfaces », ces objets inscrivent les corps dans des circuits complexes de données et d’interactions, et structurent par là même notre être-au-monde. Nourri par les regards croisés de théoriciens et de praticiens, en faisant appel à la philosophie, à la sociologie, au design et à l’art, le séminaire se donnera pour tâche d’étudier les modes d’interaction spécifiques et les flux de données personnelles que ces objets induisent, et le rôle que leur design sera amené à avoir dans la construction de nos subjectivités individuelles et collectives.
Avec les interventions de :
Jean-Max Noyer, Professeur de l’Université de Toulon Var, co-directeur de la Collection d’ouvrages “Territoires Numériques” (éditions des Presses des Mines) ; livres parus : Les débats du Numérique (2013); Devenirs Urbains (2014)
Il travaille depuis plusieurs années sur les transformations du procès de travail, sur les technologies intellectuelles émergentes, ainsi que sur les nouvelles formes organisationnelles. Sa recherche porte aussi sur la production, circulation médiatique des savoirs, la question des écritures dans leurs dimensions pragmatiques et cognitives. Il porte un regard critique sur l’émergence des nouvelles subjectivités et devenirs bio-techniques. Enfin, il participe au développement, dans divers domaines scientifiques, des mémoires hypertextuelles en réseaux, des modes éditoriaux.
Florent Aziosmanoff, Producteur, auteur, spécialiste du living art. Auteur du projet Living Joconde
http://livingjoconde.fr/
Le terme de living art s’applique à des œuvres numériques dotées de comportements autonomes animés par l’intelligence artificielle, capables d’entretenir une relation sensible avec leur spectateur. Le comportement de l’œuvre de living art active le comportement du spectateur au travers de la relation qu’elle établit avec lui. C’est ainsi que le comportement du spectateur, dans le contexte proposé par l’œuvre, manifeste alors les enjeux de discours de l’auteur.
En présence d’Olaf Avenati, Armen Khatchatourov et Pierre-Antoine Chardel.
Séminaire interdisciplinaire organisé par La Chaire Valeurs et Politiques des Informations Personnelles de l’IMT L’École Supérieure d’Art et de Design (ESAD) de Reims Le LASCO IdeaLab de l’IMT L’équipe ETHOS de Télécom École de Management L’IIAC / CEM, UMR 8177, CNRS / EHESS Responsables Olaf Avenati – Pierre-Antoine Chardel – Armen Khatchatourov – Isabelle Queval
Séance à Reims
le mercredi 11 avril – de 17h à 19h30
SciencesPo, amphi i302
1 Place Museux, 51100 Reims