Workshop Feutre-Mongolie et Design Feutré II 2014
Le projet initial proposait une réflexion sur les modes de production, ainsi que sur les spécificités de ce matériau. A partir de ces réflexions et en établissant des parallèles franco-mongols, les étudiants ont proposé des objets liées aux intérieurs traditionnels.
En 2014, le workshop en Mongolie en partenariat avec l’Université du MUST (Oulan Bator) a permis aux étudiants de valider leurs idées premières et de réaliser leurs projets, avec la collaboration active avec les étudiants du MUST. Au delà d’une production commune, ce partenariat a permis aux étudiants des deux cultures de se questionner, de se positionner et d’expérimenter leur idée du design.
« Design feutré II » au Musée du Feutre de Mouzon a réunit les travaux d’atelier et ceux réalisés en Mongolie. Une première exposition de travaux d’étudiants avec le feutre avait eu lieu en 2010 dans ce Musée. Avec le partenariat du Musée du Feutre de Mouzon et de la Région Champagne Ardenne.
Maxime Augay, « Felties ». Rangement pliable et modulable, constitué uniquement de chêne et de feutre, qui sert de charnière.
Théo Leclercq, Jessie Dérogie, « Versus ». Interprétation en objets d’une confrontation matérielle et formelle, aperçue durant le séjour en Mongolie. D’un coté la tradition du feutre et ses motifs, de l’autre, Oulan Bator en construction.
Léonnie Durr, « T12 ». Construit à partir de tourillons uniquement liés par des ficelles, cet objet investit l’espace souvent oublié du plafond. Multifonctionnel est comme une cabane suspendue, le travail sur le lien entre les tourillons est important car il donne sa solidité à l’objet et lui permet en même temps de rester souple.
Clément Haharfi, « Waiting chair ». Cette assise transportable et adaptable permet de s’asseoir lors d’une longue attente dans la ville. Elle se greffe, grâce à des tiges métalliques incrustées entre le feutre et le cuir ,sur différents mobiliers urbains. L’emploi du feutre permet à l’assise d’être à la fois souple et résistante. Le cuir renforce les endroits où le feutre est sous tension. L’utilisation du cuir marron et des coutures oranges est une référence au travail de la maison Hermès, rappelant l’objet de luxe fait main.
Adeline Faveau, Marion Courregelongue, Sarah Basset, « Les indispensables ». Cette collection d’accessoires pour le dressing allie la souplesse du feutre à la rigidité du métal et du cuir. Ces matériaux sont traités artisanalement (tressage, couture…) afin de renvoyer à l’artisanat mongole. Ils se regroupent autour d’une même structure tubulaire métallique. Feutre, cuir, aluminium, tube acier.
Maxime Louet, Camille Tomei, « Cinabres ». La cinabre est une espèce minérale aux couleurs rouge et grise entremêlées, qui parfois s’organisent en strates, lorsque le refroidissement de la lave est lent. Ces tabourets de béton, bois et feutre sont directement inspirés de la roche volcanique. Le feutre, rouge, chaud et mouvant, invoque la lave ; le béton, froid et dur, l’intemporalité́ immobile de la pierre. Le relief est valorisé par la stratification qui rappelle la cartographie géologique.
Laurie Lefevre, Danaé Falcoz Apolline Muet, Léa Mestres, « Objet nomade ». Un tabouret/ballotin et une gourde/carafe s’adaptent à l’extérieur comme à l’intérieur. Certaines caractéristiques du feutre nous ont semblées pertinentes : le confort de ce matériaux de part sa douceur; sa capacité à s’accommoder aux formes; sa résistance aux tensions, alliée à sa rigidité. Afin de renforcer ses atouts nous l’avons combiné à deux autres matériaux : le grillage de poule pris entre deux couches de feutre permet la mémoire de formes et ajoute de la résistance; le vernis, pour imperméabiliser.
Romain Kloeckner, « Exploration feutrée ». A travers différentes expérimentations visant à infiltrer la matière pour lui donner une autre dimension, un trio de lampes à pris forme. Elles accompagnent l’enfant l’exploration de son environnement : lampe frontale, lampe torche et veilleuse. Matériaux : fils électrique, feutre, chêne.
Yohann Simmonot, « Prothèse ». Ces objets sont pensés comme des prothèses, destinées à corriger les défauts d’utilisation de produits industriels du quotidien, grâce à la caractéristique d’isolation thermique du feutre. Le feutre est façonné par une technique qui lui est propre, l’aiguilletage. Du cuir est ainsi inséré à la manière d’un tressage, pour structurer l’objet. Ces objets-prothèses prennent forme et sens lors de leur greffe sur le produit à isoler.
Paul Louda et Victor Grenez, « Toi-son ». Casque audio en laine et cuir, expliquant dans un enregistrement la genèse du projet. Enceinte en laine, mousse et liane, diffusant une pièce sonore issue du travail de la matière.