Datalogie – Formes et imaginaires du numérique

Argument

Les technologies digitales ont activé des transformations radicales dans nos échanges sociaux, nos pratiques professionnelles, notre quotidien. Nos objets technologiques communicants nous font participer à une nouvelle construction collective en produisant chaque jour sa matière première : les données. Une nouvelle réalité se dessine ainsi.

Quels sont ses effets sur notre perception du monde, nos imaginaires, nos représentations ? Quelles exigences éthiques, esthétiques et politiques sont en jeu ? Au fil de ses investigations, cet ouvrage élabore un espace critique appliqué aux innovations digitales pour sensibiliser concepteurs et utilisateurs du numérique à la question de la production de sens. Comment aborder ce contexte en tant que designers graphiques et numériques ? Quelle production de signes peut rendre sensible et visible cette réalité ? Comment une donnée devient-elle une information ? Quelles formes proposer pour les outils numériques qui les véhiculent ? Le design peut-il concourir à ré-humaniser nos pratiques digitales ?

Fruit d’une collaboration entre l’École supérieure d’art et de design de Reims et deux écoles de l’Institut Mines-Télécom, l’ouvrage aborde cette étude des relations entre les hommes et les données – ou datalogie – de manière transdisciplinaire, en engageant conjointement les sciences humaines et la création: la philosophie et l’esthétique, le design graphique et numérique, les sciences de l’ingénieur, les sciences du langage, l’économie et la géographie.

Sommaire

• Préface, Claire Peillod et Denis Guibard
• Avant-propos, Olaf Avenati, Pierre-Antoine Chardel, Patricia Ribault
• Design en contexte. Pratiques du design graphique et numérique à l’ESAD de Reims, Olaf Avenati

I — Perspectives socio-historiques des formes numériques

• Écritures planaires : cartes, formules, codes et images, Éric Guichard
• « L’Homme et les signes, réinterprétation numérique », Marc-Amaury Legrand (projet)
• La seule chose qui compte… généalogie nucléaire de la géographie numérique, Henri Desbois
• « ZÉRO+ », Collectif d’étudiants en design graphique et numérique (projet)
• L’Isotype et la dimension politique de l’information visuelle, Robin Kinross
• « 48h à Alep », Timothée Marnat (projet)
• Visualiser les réseaux sans paniquer, Philippe Rivière
• Programme « Design Fiction » (projets)

II — Économie des données et techno-critique

• Big Data (mégadonnées) : un introduction, Jean-Paul Karsenty
• Récit de données ou données en récit ?, Vivien Lloveria
• « Notre histoire », Muriel Bordas (projet)
• La datavisualisation des portails open data : une forme de médiation du et par le chiffre ?, Francoise Paquienséguy
• « En finir avec les idées fausses sur la pauvreté », Lorène Politzer (projet)
• Voir et analyser les réseaux ANAMIA : collecte en ligne et visualisation de données personnelles de sociabilité, Fred Pailler
• Exploration visuelle des traces de calcul de haute performance, Ève-Lise Kern, François Trahay, Kevin Zanin
• Programme first (projets)

III — Politiques du sensible et techno-esthétique

• Au nom du Golem : essai d’une élucidation de l’imaginaire technique contemporain, Brigitte Munier
• De quelques aspects de l’imaginaire des technologies ubiquitaires : entre dévoilement et repli, Stéphanie Chifflet
• « Interprétation numérique de woyzeck », Chloé Eurly (projet)
• Monde sur mesure – le meilleur des mondes ?, Olga Kisseleva
• « Face B », Mathilde Fiant (projet)
• L’artiste en traducteur. Sens et formes d’oeuvres logicielles, Farah Khelil
• « Voyage au bout de la lecture », Thomas Guigue (projet)
• Une écologie de l’environnement artificiel : autour d’Ezio Manzini, Manola Antonioli
• « Le bâton du jardinier », Claire Muchielli (projet)

• intervenants du séminaire
• index des travaux d’étudiants